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Sont des médicaments qui agissent contre les bactéries. Ils permettent donc de lutter contre les maladies provoquées par des bactéries (par exemple certaines angines, la tuberculose, des intoxications alimentaires). Ils n’ont absolument aucune action contre les maladies provoquées par des virus.
QUI A DÉCOUVERT LES ANTIBIOTIQUES ?
Certaines moisissures fabriquent des substances capables de tuer des bactéries. Ce phénomène est observé pour la première fois en 1897, par le savant français Émile Duchesne. En 1928, le médecin britannique Alexander Fleming étudie des moisissures qui, arrivées par accident dans ses flacons, ont provoqué la mort des bactéries qu’il cultivait. Il en tire une substance qu’il baptise pénicilline. En 1941, d’autres scientifiques parviennent à produire de la pénicilline en cultivant ces moisissures. Cet antibiotique est alors utilisé pour soigner des maladies comme la scarlatine, la gangrène, la syphilis, etc.
Pendant la seconde moitié du xxe siècle, d’autres antibiotiques naturels ont été découverts. De plus, les chimistes sont arrivés à fabriquer en laboratoire des molécules capables de lutter contre les bactéries : on les appelle les antibiotiques de synthèse. Certains tuent les bactéries, d’autres les empêchent de se multiplier.
« LES ANTIBIOTIQUES, C’EST PAS AUTOMATIQUE »
Certaines bactéries ne sont pas sensibles aux antibiotiques : on dit qu’elles sont résistantes aux antibiotiques. Ainsi, dans une population de bactéries, il arrive qu’une ou plusieurs soient résistantes. Alors que toutes les autres bactéries sont détruites par les antibiotiques, elles continuent à se multiplier (en se divisant en deux, une bactérie donne naissance à deux bactéries identiques, qui se divisent à leur tour et ainsi de suite). Toutes les bactéries qui descendent de ces bactéries résistantes sont donc elles aussi résistantes aux antibiotiques. Plus on utilise d’antibiotiques, plus les risques sont grands de faire mourir toutes les bactéries sensibles à ces médicaments : les seules bactéries à survivre sont alors les bactéries insensibles, contre lesquelles on ne peut pas lutter. C’est un phénomène de sélection naturelle.
À cause de ce phénomène de résistance, il ne faut pas utiliser les antibiotiques à tort et à travers. En effet, il existe des bactéries partout. Plus on utilise d’antibiotiques, plus on développe des populations de bactéries résistantes. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas utiliser d’antibiotiques pour des maladies qui ne sont pas dues à des bactéries. C’est ce que signifie la campagne « les antibiotiques, c’est pas automatique ». Ainsi, on n’a pas forcément besoin d’antibiotiques si on a de la fièvre : les antibiotiques ne font pas tomber la fièvre, et celle-ci peut être provoquée par un virus. Le fait de prendre des antibiotiques ne rend pas moins contagieux, et ce n’est pas parce que le médecin ne nous prescrit pas d’antibiotiques que l’on est mal soigné et que l’on ne va pas guérir : les maladies provoquées par des virus guérissent toutes seules !