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La contraception, c’est l’ensemble des moyens qui permettent à une femme de ne pas tomber enceinte si elle ne le désire pas. Grâce à la contraception, les femmes peuvent décider de faire des enfants si elles le veulent et quand elles le veulent : c’est une façon de maîtriser la fécondité (c’est-à-dire la possibilité de se reproduire).
QUI A INVENTÉ LA CONTRACEPTION ?
Le souci d’éviter certaines grossesses existe depuis l’Antiquité. On utilise alors des potions (plus ou moins efficaces). Les Grecs inventent même le préservatif (il est alors en peau de chèvre et n’est pas toujours efficace !).
Cependant, pendant des siècles, voire des milliers d’années, on ne sait pas comment fonctionne le corps des femmes… ni celui des hommes. Ce n’est qu’au xviie siècle (quand le microscope est inventé) que les savants découvrent les spermatozoïdes, et au xviiie siècle qu’un scientifique décrit comment se produit la fécondation.
Au début du xxe siècle, les scientifiques commencent à mieux comprendre le cycle menstruel de la femme. Ils découvrent qu’elle ne peut être enceinte qu’à certaines périodes du cycle. On commence alors à développer des méthodes de contraception basées sur le calcul : on sait qu’en moyenne l’ovulation (la production d’un ovule par un ovaire) a lieu vers le 14e jour après le début des règles. Cependant, cette méthode est très imprécise parce que le corps humain n’est pas une horloge : le jour de l’ovulation n’est pas le même en fonction des femmes, ni en fonction des mois.
En 1956, des chercheurs américains mettent au point un nouveau médicament, composé d’hormones, qui bloque l’ovulation (il empêche les ovaires de produire des ovules) : c’est la pilule. En France, elle est tout d’abord interdite. Elle commence à être vendue à partir de 1967. La pilule se répand rapidement dans la société. Elle est rapidement adoptée, parce qu’elle donne aux femmes une forme de liberté : elles peuvent avoir des relations sexuelles sans forcément tomber enceintes, ou avoir des enfants seulement quand elles le désirent (c’est le droit à la libre maternité).
Au cours du xxe siècle, les chercheurs améliorent aussi d’anciens moyens de contraception comme le préservatif masculin, et en inventent d’autres, comme le stérilet et le préservatif féminin.
QUELLES SONT LES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE CONTRACEPTION ?
On peut aujourd’hui choisir parmi de nombreux moyens de contraception. Cependant, seuls les préservatifs (masculin et féminin) protègent aussi des maladies sexuellement transmissibles (comme le sida et la syphilis). Il faut aussi savoir qu’un seul rapport sexuel sans contraception peut déclencher une grossesse, même s’il s’agit de la « première fois », ou si on a moins de 18 ans : en effet, dès qu’une jeune fille est pubère (quand elle a ses règles), elle peut tomber enceinte.
L’interruption volontaire de grossesse (IVG), que l’on demande à un médecin, n’est pas un moyen de contraception. Elle permet d’interrompre une grossesse qui n’a pas été désirée, mais c’est toujours une expérience traumatisante. De plus, c’est une opération : comme toutes les opérations médicales, elle comprend des risques pour la femme.
La contraception locale
– Les préservatifs
On appelle contraception locale les méthodes qui barrent la route aux spermatozoïdes et les empêchent de voyager jusqu’à l’ovule. Le plus connu et le plus utilisé est le préservatif masculin. Il est très efficace et facile à utiliser. Il présente un avantage supplémentaire : il protège contre les infections sexuellement transmissibles (IST). Il existe également aujourd’hui un préservatif féminin. Il est moins connu, mais c’est aussi un moyen de contraception efficace, qui protège contre les IST. Le préservatif masculin et le préservatif féminin sont les seules méthodes de contraception qui permettent d’éviter d’attraper des IST. Toutes les autres méthodes de contraception évitent seulement de tomber enceinte, mais ne protègent contre aucune maladie.
– les autres méthodes locales
Il existe d’autres moyens contraceptifs locaux, comme le diaphragme (une sorte de dôme de latex que l’on place devant le col de l’utérus pour empêcher les spermatozoïdes d’avancer), auquel il faut associer des gels ou crèmes spermicides (capables de tuer les spermatozoïdes) pour une meilleure efficacité. Quant au stérilet, il s’agit d’un petit dispositif en forme de T qu’un médecin place dans l’utérus.
La contraception chimique
– la pilule
La pilule (ou contraceptif oral) est la méthode de contraception la plus utilisée en France et dans beaucoup de pays riches. Elle est très fiable si on la prend correctement (elle n’échoue alors que dans 1 cas sur 1 000). Par contre, si elle n’est pas prise régulièrement, si elle est oubliée certains jours, elle ne protège plus : c’est pourquoi une femme peut tomber enceinte tout en prenant la pilule.
La pilule est généralement composée d’un mélange d’hormones. Elle agit en modifiant le taux des hormones dans le corps de la femme, et donc en modifiant son cycle menstruel. La plupart des pilules empêchent l’ovulation (la production d’un ovule par un ovaire) de se produire.
Il existe une grande variété de pilules. Mais il ne faut pas oublier que c’est un médicament : elle est contre-indiquée dans certains cas (toutes les femmes ne peuvent pas prendre la pilule). De plus, n’importe qui ne peut pas prendre n’importe quelle pilule : c’est le ou la gynécologue (le médecin spécialisé dans l’appareil génital féminin) qui décide quelle pilule est adaptée. La pilule a aussi des effets secondaires. Par exemple, elle peut augmenter le risque de maladie cardio-vasculaire, en particulier chez les femmes qui fument. Chez les fumeuses, elle augmente également le risque de cancer du sein. Il est donc fortement déconseillé de fumer quand on prend la pilule.
Dans tous les cas, quand on prend la pilule, il faut se faire suivre régulièrement par son médecin (tous les 6 mois). Seul un médecin peut prescrire la pilule : on ne peut pas l’acheter sans ordonnance. De plus, il ne faut pas oublier que la pilule ne protège pas contre les infections sexuellement transmissibles.
– la « pilule du lendemain »
Il est possible de se procurer dans une pharmacie, avec ou sans ordonnance, un contraceptif d’urgence : la « pilule du lendemain », à prendre après un rapport non protégé. Elle ne fonctionne que si on la prend dans les 3 jours (72 heures) qui suivent le rapport. Les jeunes filles mineures peuvent l’obtenir gratuitement et anonymement. Cependant, dans tous les cas où cela est possible, il vaut mieux prendre une contraception préventive.
Les « nouvelles pilules »
Dans les laboratoires de recherche, les chercheurs essaient de mettre au point de nouvelles pilules. Par exemple, ils essaient de fabriquer une pilule mensuelle (que la femme ne prendrait qu’une fois par mois). Cette méthode permettrait de diminuer les risques d’oubli et donc les accidents de contraception. Ils travaillent par ailleurs sur une pilule pour les hommes.
Il existe aussi de petits bâtonnets que le médecin place sous la peau des femmes qui le souhaitent : ce sont des implants qui diffusent des hormones (comme la pilule). Ils sont efficaces pendant 3 ans environ.
Les méthodes naturelles
À côté de toutes ces techniques, il existe aussi ce que l’on appelle des « méthodes naturelles ». Ces méthodes naturelles tentent d’empêcher la rencontre entre spermatozoïde et ovule sans utiliser aucun objet ni médicament (par exemple en n’ayant pas de rapport sexuel pendant que la femme est féconde). Il en existe plusieurs, mais aucune ne marche très bien : elles ne sont pas fiables, et le risque de grossesse non désirée est élevé.