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850 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde et plusieurs dizaines de millions en meurent chaque année. La lutte contre ce fléau constitue l’un des grands objectifs de l’Organisation des Nations unies (ONU). La communauté internationale s’est ainsi engagée à « réduire de moitié la proportion de la population qui a faim d’ici 2015 ».
QU’EST-CE QUE LA FAIM ?
Avoir faim, c’est ne pas pouvoir manger chaque jour les aliments dont on a besoin. La faim est un phénomène mondial : il y a des gens qui souffrent de la faim dans tous les pays du monde. Cependant, la situation est plus grave dans certaines régions, notamment en Afrique subsaharienne (la partie de l’Afrique située au sud du désert du Sahara), ainsi que dans certains pays d’Asie (Afghanistan, Bangladesh, Mongolie, Corée du Nord, etc.).
Selon les statistiques de la FAO, une agence de l’ONU spécialisée dans l’alimentation et l’agriculture, 850 millions de personnes souffrent de dénutrition, c’est-à-dire que leur alimentation ne leur apporte pas les nutriments dont leur corps a besoin pour fonctionner. Par ailleurs, plus de 2 milliards de personnes souffrent de malnutrition, c’est-à-dire que leur alimentation ne leur apporte pas les aliments nécessaires pour être en bonne santé.
Malgré les efforts fournis, la faim ne diminue pas aussi vite que l’avait prévu la communauté internationale, et le nombre de personnes qui ont faim dans le monde ne cesse pour le moment d’augmenter.
QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES DE LA DÉNUTRITION ET DE LA MALNUTRITION ?
Lorsqu’elle est sévère (en cas de famine par exemple), la dénutrition peut entraîner la mort. La dénutrition plus modérée affaiblit ceux qui en souffrent, en particulier les enfants, retardant leur croissance, altérant leurs facultés physiques et intellectuelles, et les rendant très vulnérables aux maladies.
La malnutrition quant à elle est responsable de carences (l’organisme manque d’éléments essentiels comme les vitamines, le fer ou les protéines), qui provoquent certaines maladies spécifiques souvent graves (par exemple le rachitisme quand on manque de vitamine D).
NE PAS SOUFFRIR DE LA FAIM EST UN DROIT DE L’HOMME
Depuis des décennies, la communauté internationale défend le droit à ne pas souffrir de la faim. Ce droit est rappelé dans la déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale de 1996 : chaque être humain a le droit « d’avoir accès à une nourriture saine et nutritive, conformément au droit à une nourriture adéquate et au droit fondamental de chacun d’être à l’abri de la faim ».
Chacun doit non seulement avoir accès à une nourriture suffisante en quantité (pour couvrir les besoins du corps en énergie), mais aussi à une alimentation de bonne qualité et suffisamment diversifiée (pour couvrir les besoins du corps en nutriments et ne pas mettre la santé en danger).
QUELLES SONT LES PRINCIPALES CAUSES DE LA FAIM ?
Contrairement à une idée très répandue, la cause de la faim n’est pas le manque de nourriture pour la totalité de la population mondiale. En effet, la Terre est capable de produire suffisamment de nourriture pour nourrir tous ses habitants, y compris dans l’avenir et malgré l’augmentation probable de la population mondiale. En fait, le problème vient du fait que de nombreuses personnes n’ont en fait pas accès à la nourriture : c’est ce que l’on appelle l’insécurité alimentaire.
La principale cause de la faim est la pauvreté. Les gens les plus pauvres n’ont pas les moyens d’acheter régulièrement de la nourriture de qualité en quantité suffisante. Même s’ils disposent d’un peu de terre à cultiver, ils préfèrent généralement vendre leur récolte plutôt que de la conserver ou de la consommer. La pauvreté entraîne donc la faim. La faim, à son tour, en affaiblissant ses victimes et en les rendant vulnérables aux maladies, les empêche de travailler et les appauvrit plus encore.
Les guerres ont souvent un effet dévastateur sur la situation de l’alimentation dans un pays. Elles empêchent les habitants de cultiver la nourriture, ou bien de se rendre sur les marchés pour en acheter.
La sécheresse est parfois un obstacle insurmontable. L’irrigation, quand elle est possible, donne de bons résultats. Mais l’eau n’est parfois pas disponible, ce qui rend l’agriculture très difficile.
Les maladies, telles que le sida par exemple, ont aussi un impact considérable. La plupart du temps, le sida tue de jeunes adultes qui ne peuvent plus travailler, et qui meurent en laissant des parents âgés et de jeunes orphelins (parfois malades eux aussi). Or la production agricole a besoin de main-d’œuvre ; les survivants ne mangent pas à leur faim faute d’une production suffisante : les enfants s’affaiblissent et tombent malades plus vite ; ceux qui sont déjà infectés par le virus développent le sida plus rapidement.
COMMENT LUTTE-T-ON CONTRE LA FAIM DANS LE MONDE ?
Il est parfois indispensable, pour lutter contre l’urgence et soulager ceux qui ont faim, de distribuer de la nourriture : c’est le rôle de certaines organisations internationales et de certaines organisations non gouvernementales (ONG). Mais la lutte contre la faim consiste avant tout à faciliter l’accès de tous à la nourriture, ce qui implique des actions complexes telles que :
- lutter contre la pauvreté sous toutes ses formes, notamment en promouvant l’éducation et la formation de tous, ainsi qu’en assurant les soins médicaux de base ;
- soutenir l’agriculture afin d’augmenter la production (pour nourrir tout le monde) et les rendements (pour produire plus avec moins de terres), notamment en améliorant l’irrigation et en sélectionnant mieux les espèces cultivées ;
- développer les infrastructures (routes, moyens de transports, marchés, etc.), afin d’assurer l’acheminement et la distribution des produits alimentaires ainsi que leur qualité sanitaire (culture sans produits nocifs, respect de la chaîne du froid pendant le transport, hygiène pendant les opérations de transformation des aliments, etc.) ;
- assurer l’enseignement de notions de base concernant l’hygiène alimentaire et les besoins nutritionnels ;
- protéger tout particulièrement les populations à risque, en particulier les femmes enceintes et les enfants en bas âge (en surveillant chaque grossesse et chaque nouveau-né, et en promouvant l’allaitement maternel), etc.