Global Positioning System [GPS]
Global Positioning
System [GPS], système de navigation radio, composé de 24 satellites et
d’une base terrestre, qui permet de fournir à un abonné sa position précise en
trois dimensions (latitude, longitude, altitude), sa vitesse et l’heure.
Le GPS est accessible 24 heures sur 24, de
n’importe quel point de la Terre et quelles que soient les conditions
météorologiques. Comme l’utilisateur n’a pas à communiquer avec les satellites,
le système GPS peut desservir un nombre illimité d’utilisateurs.
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HISTOIRE ET
DÉVELOPPEMENT |
Exploité et entretenu par le département de la
Défense des États-Unis, le système de positionnement universel a été créé en
1973 afin de réduire la prolifération des aides à la navigation. Le GPS, qui
résout tous les problèmes rencontrés par les nombreux autres systèmes de
navigation, a été adopté par un large éventail d’utilisateurs. Dès la mise en
orbite des tout premiers satellites, il s’est montré très performant pour les
applications classiques de navigation. Son utilisation étant compatible avec
celle d’équipements bon marché, le GPS encourage la création de nombreuses
applications nouvelles.
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MODÈLES ET
PERFORMANCES |
Le système de navigation GPS (Global Positioning System)
est formé d'un réseau de 24 satellites en orbite autour de la Terre, et donne
aux usagers des informations sur leur position et sur leur déplacement. Un
récepteur GPS fournit la latitude, la longitude et l'altitude, en comparant le
temps qu'ont mis pour l'atteindre les signaux issus de trois ou quatre
satellites GPS différents. De plus en plus de téléphones mobiles intègrent un
système de géolocalisation GPS (ou GSM , Global System for Mobile
Communications), offrant aux utilisateurs toute une gamme de services liés à
leur situation géographique : navigation routière, informations touristiques,
etc.
Le GPS est disponible sous deux formes
principales : le service de positionnement standard (SPS) et le service de
positionnement précis (PPS). Le SPS donne une position horizontale avec une
précision de 100 m. La précision horizontale du PPS est de 20 m. Aux
utilisateurs autorisés, habituellement l’armée des États-Unis et celles de ses
alliés, le PPS offre également une plus grande résistance au brouillage et un
système de détection des signaux trompeurs (antileurre).
Des techniques avancées comme le GPS
différentiel (DGPS) et l’utilisation de la fréquence d’une onde porteuse
permettent aux utilisateurs du DGPS d’obtenir une précision horizontale de 3 m.
Les géomètres sont les premiers à avoir utilisé les méthodes à onde porteuse
pour calculer des positions avec une précision inférieure à 1 cm. Le SPS, le
DGPS et les techniques à onde porteuse sont à présent proposés à tous les
utilisateurs.
Le GPS détermine la position en calculant
l’intervalle de temps qui sépare le moment où un signal est émis et le moment où
il est reçu. Les satellites GPS sont équipés d’horloges atomiques, qui donnent
une mesure très précise du temps. Cette mesure est intégrée dans des codes
transmis par le satellite, et un récepteur peut en déduire à chaque instant le
moment où le signal a été diffusé. Le signal contient également des données
permettant au récepteur de calculer les positions des satellites et d’effectuer
les corrections de position nécessaires à une localisation précise. Le récepteur
connaît le temps mis par le signal pour arriver du satellite et en déduit la
distance qui l’en sépare. Il doit tenir compte des retards de propagation
provoqués par l’ionosphère et la troposphère. La distance par rapport à trois
satellites, ainsi que la localisation de chaque satellite au moment de
l’émission du signal, permettent au récepteur de calculer la position en trois
dimensions.
Cependant, pour pouvoir calculer directement
les distances, l’utilisateur devrait être équipé d’une horloge atomique
synchronisée sur le système de positionnement universel. Une quatrième mesure à
partir d’un satellite supplémentaire élimine cette contrainte. Le récepteur
utilise par conséquent quatre satellites pour calculer sa latitude, sa
longitude, son altitude et l’heure.
Décollant du cap Canaveral, en Floride (États-Unis), une
fusée Delta est chargée de mettre en orbite un satellite GPS.
Le GPS comporte trois parties : celles
relatives à l’espace, à la commande et à l’utilisateur. La partie spatiale
comprend les satellites et les fusées Delta, qui les lancent à partir de cap
Canaveral en Floride. Les satellites GPS décrivent des orbites circulaires
autour de la Terre à 17 440 km d’altitude selon une période de 12 heures. Les
orbites sont inclinées de 55° par rapport à l’équateur terrestre pour assurer
une couverture des régions polaires. Les satellites s’orientent continuellement
pour pointer vers le Soleil les panneaux solaires qui les alimentent en
électricité et vers la Terre les antennes émettant les signaux. Chaque satellite
est équipé de quatre horloges atomiques.
La partie de commande
comprend la station maîtresse de commande, située à
la base Falcon de l’armée de l’air, à
Colorado Springs, dans le Colorado. Elle comprend également des
stations de surveillance installées à Falcon AFB
(Hawaii), sur l’île de l’Ascension dans
l’Atlantique, à Diego Garcia dans l’océan
Indien et sur l’île Kwajalein dans le Pacifique Sud. Le
système de commande utilise les mesures collectées par
les stations de surveillance pour prédire le comportement de
chaque orbite et de chaque horloge des satellites. Les données
prévisionnelles sont transférées aux satellites
pour être transmises aux utilisateurs. Le système de
commande veille aussi à ce que les orbites des
satellites GPS ainsi que les horloges ne s’écartent
pas trop de leurs caractéristiques nominales.
La partie utilisateur a été associée, à
l’origine, aux récepteurs militaires. Le système GPS utilisé par les militaires
a, en effet, été intégré dans les avions de chasse, les bombardiers, les navires
de ravitaillement, les hélicoptères, les navires de guerre, les sous-marins, les
tanks, les véhicules tout terrain, ainsi que dans les équipements individuels
des soldats. Outre les fonctionnalités élémentaires de navigation, les
applications militaires du GPS incluent également le repérage de cibles, le
soutien en vol rapproché, les munitions « intelligentes » (projectiles capables
de repérer leur cible et de la suivre à l’aide de capteurs et de têtes
chercheuses) et les rendez-vous à des endroits précis, déterminés par GPS dans
des zones telles que les déserts et les jungles. Le GPS est également installé
sur la navette spatiale.
Avec plus d’un demi-million
de récepteurs GPS, la communauté civile a ses
propres utilisateurs, dont les motivations sont très diverses.
Même avant que l’ensemble des satellites nécessaires
ne soient en orbite, les géomètres ont utilisé le
GPS pour gagner du temps par rapport aux méthodes classiques de
relevés topographiques. Le GPS est aujourd’hui
utilisé par les avions et les bateaux pour la navigation et
l’approche d’aéroports ou de ports. Les
récepteurs sont vendus dans les grandes surfaces. Les plus
petits tiennent dans la poche et valent le prix d’un agenda
électronique haut de gamme. Les systèmes de
repérage et de poursuite du GPS sont utilisés pour le
suivi des camionnettes de livraison et des véhicules
d’urgence et pour leur donner des conseils afin de choisir au
mieux leurs itinéraires. Dans une méthode appelée
« agriculture de précision », le GPS est
utilisé pour surveiller et contrôler
l’épandage des engrais et des pesticides. Il est aussi
utilisé comme système de navigation embarqué dans
les véhicules (comme ceux utilisés par les concurrents du
rallye-raid Paris-Dakar) ainsi que par les randonneurs et autres
pratiquants de sports en pleine nature.
Le GPS est déjà utilisé aux États-Unis pour
la navigation aérienne, ce qui n’est pas encore le cas en Europe pour des
raisons de garantie de services et d’indépendance vis-à-vis du système américain
en situation de monopole. Cependant, la mise en service en 2005 du système
européen EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Service), conçu par
l’Agence spatiale européenne (ESA), la Commission européenne et Eurocontrol
(organisation européenne chargée de la sécurité de la navigation aérienne) et
permettant d’affiner les données des systèmes de navigation par satellite
américain (GPS) et russe (Glonass), marque la première étape de l’émancipation
de l’Europe en matière de navigation par satellite. La seconde étape est en
marche : il s’agit de la mise en service en 2008 du système européen de
navigation par satellite Galileo. Les avantages de ce que les Anglo-Saxons
appellent le « free flight » sont immenses : la position d’un avion est connue
en permanence et avec une extrême précision, même en dehors des zones couvertes
par les radars. Elle est transmise en temps réel aux centres de contrôle de la
navigation aérienne, ce qui leur permet de réduire en toute sécurité la distance
séparant deux avions.
En raison de son prix d’installation et de
son coût de fonctionnement élevés, peu de terrains disposent d’un
ILS (Instrument Landing System) pour un atterrissage sous visibilité réduite.
Avec un GPS amélioré par une station terrestre, les pilotes pourront effectuer
sur n’importe quel aéroport des approches de précision avec seulement 400 m de
visibilité horizontale et 35 m de visibilité verticale (approche en
catégorie I). L’approche en catégorie III, avec une visibilité verticale nulle,
est déjà envisagée par les experts.
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GALILEO : LE CONCURRENT
EUROPÉEN |
L’Europe, soucieuse de son indépendance, a
décidé en mars 2002 d’engager le développement de son propre système de
navigation par satellite, appelé Galileo. Conçu pour des besoins civils, Galileo
vient en complément du GPS américain et de son équivalent russe Glonass, tous
deux d’origine militaire. Le système Galileo, développé et financé conjointement
par l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Union européenne (UE), devrait être
opérationnel en 2008. Le premier satellite expérimental du programme Galileo,
baptisé Giove-A (acronyme de Galileo In Orbit Validation Element), a été placé
en orbite en décembre 2005 pour démontrer la capacité du système européen à
émettre des signaux GPS de précision supérieure à celle de ses concurrents.
Basé sur le même principe de fonctionnement
que ses concurrents, il utilisera les signaux radio émis par une constellation
de 30 satellites équipés d’horloges atomiques, positionnés sur trois orbites
terrestres de 23 616 km d’altitude, circulaires et inclinées de 56° par rapport
à l’équateur terrestre pour assurer la meilleure couverture possible de la
planète. La gestion du système de navigation et le suivi du fonctionnement des
satellites seront assurés par deux centres de contrôle Galileo (GCC) installés
en Europe.
Par ailleurs, la construction et
l’exploitation du système européen de radionavigation sont assurées
conjointement par les consortiums iNavSat (composé des groupes EADS, Thales et
Inmarsat) et Eurely (qui comprend les groupes Alcatel, Finmeccanica, AENA et
Hispasat).
Les applications de Galileo, complémentaires
et redondantes avec celles du GPS américain, concerneront de multiples
secteurs : les transports (circulations routière, ferroviaire, maritime,
aérienne), le monde financier (synchronisation des transmissions de données
entre banques), l’exploration minière, les télécommunications, etc. Toutefois,
contrairement à son rival américain, le système Galileo restera exclusivement à
usage civil.
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