Feuille
Bourgeonnement
Au printemps, les « bourgeons à bois » apparaissent aux
nœuds et aux extrémités des branches. Ils vont donner naissance, en se
développant, à de courtes tiges garnies de feuilles.Film accéléré.
feuille, principal organe photosynthétique des plantes
vasculaires, constitué par une excroissance latérale de la tige. Une feuille
typique est composée d’un pétiole, appelé pédoncule, qui assure la fixation à la
tige d’une partie large et plate, le limbe. À la base du pétiole, on rencontre
parfois deux petites expansions en forme de lames, les stipules. De nombreuses
feuilles présentent, à partir de ce modèle, des modifications liées à un rôle
particulier (comme la rétention d’eau en milieu sec).
Feuilles de taro
Les feuilles de taro, plante originaire d'Asie tropicale
et de Polynésie dont on consomme les tubercules, peuvent mesurer jusqu'à 1 m de
long, ce qui a valu à certaines espèces le surnom d'oreille d'éléphant.
La plupart des feuilles sont vertes, couleur
due à un pigment, la chlorophylle, qui permet à la plante de synthétiser des
glucides à partir d’eau et de dioxyde de carbone, grâce à la photosynthèse.
Cependant, toutes les feuilles ne sont pas vertes. Beaucoup contiennent d’autres
pigments, et quelques rares autres sont totalement dépourvues de chlorophylle.
La coloration automnale des feuilles est le résultat de la décomposition de la
chlorophylle.
Monocotylédone
Les monocotylédones constituent l'une des deux classes
de l'embranchement des Angiospermes.
Les caractéristiques de la structure externe
des feuilles sont utilisées pour l’identification des plantes. Les deux grands
types sont la feuille simple, qui possède un limbe unique, non divisé, par
exemple la feuille de chêne ; et la feuille composée, qui comporte plusieurs
folioles, telle la feuille de trèfle.
Les diverses formes et dispositions des feuilles sont
généralement utilisées aux fins d'identification et de classification des
plantes. Les principales formes et dispositions de feuilles sont ici
représentées.
Parmi les feuilles composées, on distingue
les feuilles pennées et les feuilles palmées. Chez les premières, les folioles
sont disposées en deux rangées opposées à partir d’une nervure médiane
centrale ; c’est le cas, par exemple, des feuilles de cytise. Les folioles des
secondes sont reliées à un point central, d’où elles irradient en éventail,
comme chez le marronnier d’Inde.
Les nervures d’un limbe ou d’une foliole de
plante dicotylédone présentent plusieurs types de disposition. Lorsque les
nervures sont pennées (telles celles des feuilles de l’orme), une nervure
médiane relativement épaisse relie la base à la pointe du limbe et sert de point
de départ à des nervures secondaires plus petites, qui se divisent elles-mêmes
en nervures tertiaires. Dans les feuilles à nervures palmées, comme celles de
l’érable, plusieurs nervures de grosseur à peu près égale partent de la base de
la feuille et se divisent en nervures secondaires et tertiaires. Sur une feuille
peltée (dont le pétiole est attaché vers le centre de la partie inférieure du
limbe, rond ou en forme de bouclier), plusieurs nervures principales irradient
du centre vers les bords du limbe, puis se divisent en nervures secondaires plus
petites.
Les feuilles de la plupart des
monocotylédones ont des nervures parallèles toutes semblables, issues de la base
de la feuille et continuant presque jusqu’à son extrémité. Les feuilles de la
plupart des fougères et de quelques plantes supérieures tel le ginkgo ont des
nervures dichotomes : plusieurs petites nervures, d’épaisseur presque égale,
apparaissent en un ou plusieurs points de la base du limbe ou de la foliole et
se divisent plusieurs fois en deux jusqu’au bord du limbe.
Les feuilles de la plupart des dicotylédones
s’attachent aux tiges par la base de leur pétiole, tandis que celles de la
plupart des monocotylédones n’ont pas de pétiole (la base de la feuille est une
large gaine plate qui s’enroule autour de la tige). Les feuilles dépourvues de
pétioles sont dites sessiles. Chez les feuilles à pétiole, une structure en
forme de feuille ou d’écaille, appelée stipule, peut exister au point d’attache
sur la tige, comme on le voit chez les roses ou les pois de senteur.
Les feuilles comportent deux types de tissus
photosynthétiques : le parenchyme palissadique et le parenchyme lacuneux. Les
cellules qui les constituent contiennent des chloroplastes (dans lesquels se
réalise la photosynthèse), dont la position est ajustée de façon que la plus
grande surface possible soit exposée au soleil. Des vaisseaux conducteurs de
sève apportent l'eau et les sels minéraux ou emportent les produits de la
photosynthèse. Les parenchymes et les vaisseaux constituent une structure
appelée mésophylle, enserrée entre deux couches de cellules épidermiques,
recouvertes d'une cuticule de cire. Des ouvertures, appelées stomates,
permettent l'entrée et la sortie de gaz (O2 et CO2).
Les feuilles, organes spécialisés dans la
photosynthèse, existent chez presque tous les végétaux. Leur épiderme protège un
tissu interne, le mésophylle. Celui-ci comprend deux types de parenchymes. Le
parenchyme dit palissadique est formé de cellules régulièrement disposées sous
l’épiderme de la face supérieure de la feuille. Le parenchyme dit lacuneux (car
il présente des espaces libres, ou lacunes, entre les cellules) se trouve au
contact de l’épiderme de la face inférieure, riche en stomates. Les lacunes sont
remplies par les gaz qui circulent à travers les orifices des stomates
(ostioles) : il s’agit de l’entrée de gaz carbonique et de la sortie
d’oxygène.
Stomates d'une feuille de comméline commune (Commelina
communis).
Les nervures correspondent à des réseaux de
tissus conducteurs (phloème et xylème) assurant la circulation de la sève.
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DISPOSITION DES
FEUILLES |
Feuilles : disposition
En fonction de la façon dont les feuilles d'une plante
sont insérées sur sa tige, on distingue plusieurs grands types de disposition.
Ainsi, les feuilles sont dites alternes si à chaque nœud de la tige n'est
insérée qu'une seule feuille. Si à chaque point d'insertion sont placées deux
feuilles qui se font face, on dit que les feuilles sont opposées. Lorsque plus
de deux feuilles sont disposées de façon circulaire à un même niveau de la tige,
elles forment un verticille. Les feuilles en rosette sont elles aussi insérées
en cercle au même niveau, mais à la base d'une tige.
La disposition des feuilles sur la tige répond
à des règles strictes, constantes pour chaque espèce végétale. Les feuilles
peuvent être insérées isolément sur chaque nœud (disposition alterne), disposées
par deux (disposition opposée), ou par trois ou davantage (disposition
verticillée). Une loi générale de phyllotaxie (du grec phullon,
« feuille », et taxis, « ordre ») rend compte de ces dispositions : elle
indique que les points d’insertion des feuilles sur la tige sont disposés sur
une hélice unique. En outre, il existe un angle constant entre deux insertions
consécutives. Par exemple, si les insertions successives sont disposées à angle
droit, comme chez la menthe, les feuilles sont dites décussées.
Chez la bardane, les bractées, feuilles situées à la
base des fleurs, sont terminées par un crochet. Elles se referment lorsque le
fruit arrive à maturité, ce qui permet à ce dernier de s'accrocher facilement au
poil des animaux, qui l'emportent et permettent sa dissémination.
La forme et la structure
des feuilles sont adaptées aux conditions dans lesquelles vit la
plante. Les feuilles typiques des plantes des régions
tempérées à humidité modérée
sont très différentes de celles des régions
tropicales humides ou des régions froides et sèches.
Tandis que la plupart
des feuilles ont des limbes plats qui exposent le maximum de surface au
soleil, les conifères, adaptés aux régions froides
et venteuses, ont des feuilles en aiguille qui offrent le minimum de
surface aux vents d’hiver desséchants. Les nervures de ces
feuilles (une ou deux) y sont profondément enfoncées,
l’épiderme est fortement cutinisé et protège
un tissu de soutien résistant. Chez les plantes des
régions arides telles que l’aloès, les feuilles
sont souvent beaucoup plus spongieuses et peuvent entreposer une grande
quantité d’eau (feuilles succulentes). Les feuilles de
nombreuses plantes des forêts tropicales sont modifiées
pour permettre à l’excès d’humidité de
s’écouler à leur extrémité. Les
premières feuilles de la plantule (les cotylédons), qui
constituent la plus grande partie de la graine de certaines plantes
comme les haricots, servent de réserve nutritive pour la jeune
pousse.
Cette plante épiphyte piège les insectes grâce à des
feuilles dont l'extrémité est modifiée en urne aux bords glissants, pouvant
mesurer jusqu'à 30 cm de profondeur.
En outre, de nombreuses structures végétales
sont, en fait, des feuilles modifiées. C’est le cas des épines à rôle défensif
des cactées ou des acacias, des organes de capture d’insectes (voir
Carnivores, plantes), des écailles qui protègent les jeunes bourgeons en
développement, des vrilles de nombreuses plantes grimpantes (comme la vigne), ou
encore des lames vivement colorées attirant les insectes pollinisateurs (comme
chez les euphorbes du genre Poinsettia).
Lorsque les feuilles « vraies » ont disparu
(comme chez les cactées), ce sont les tiges qui se chargent de chlorophylle,
prennent une couleur verte et remplacent les feuilles en tant qu’organes
responsables de la photosynthèse.
Enfin, on admet généralement que les diverses
pièces florales (sépales, pétales, étamines et carpelles) sont des feuilles plus
ou moins profondément modifiées, mais cette théorie est contestée par certains
botanistes.
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