Cortex cérébral
Chaque hémisphère cérébral (ici le gauche) est recouvert
d'une fine écorce cellulaire, le cortex, qui forme des circonvolutions séparées
par de petits sillons. Il est divisé en quatre lobes : frontal en avant,
pariétal au milieu et en haut, temporal au milieu et en bas, occipital en
arrière. Deux sillons plus profonds que les autres et appelés scissures
séparent, d'une part, le lobe frontal du pariétal (scissure de Rolando), et,
d'autre part, le lobe temporal des deux précédents (scissure de Sylvius).
Chacune des zones affectées à une fonction particulière est une aire corticale.
L'aire motrice primaire, en avant de la scissure de Rolando, est responsable de
la motricité volontaire, tandis que l'aire sensitive primaire, juste derrière,
reçoit les informations concernant la peau et la position du corps. Il existe
une aire primaire occipitale dévolue à la vision, et une autre temporale pour
l'audition. Les aires dites associatives, situées entre les aires primaires,
enrichissent le traitement de l'information réalisé par ces dernières. C'est au
niveau des aires associatives que sont contrôlées les fonctions les plus
élaborées, comme le langage ou la reconnaissance des formes visuelles.
cortex
cérébral, couche externe du cerveau des mammifères, présentant un ultime
degré de développement chez les primates et chez l'homme, et associé à la
perception sensorielle et aux fonctions mentales supérieures. On l’appelle
également néocortex (par opposition au paléocortex, zone du cerveau impliquée
dans l’olfaction chez les autres vertébrés).
Le cortex cérébral est constitué d’une couche
de tissu nerveux de 2 mm d'épaisseur, plissée en de nombreuses circonvolutions
et recouvrant presque entièrement les deux hémisphères cérébraux. Chez l'homme,
la surface totale étalée du cortex représente environ 1 400 cm2.
Centre d'intégration où convergent et d’où
partent un nombre considérable de fibres nerveuses, le cortex assume un grand
nombre de fonctions, dont chacune est associée à une zone distincte. Cette
cartographie du cortex a été prévue dès le début du xixe siècle par Franz Joseph
Gall, fondateur de la phrénologie. S'il ne reste quasiment rien de la doctrine
de ce médecin allemand, celle-ci aura cependant fait avancer les connaissances
sur les localisations corticales, notamment celles de la mémoire des mots et du
langage.
Chez l'homme comme chez les autres mammifères,
des aires étendues du cortex cérébral commandent les fonctions sensorielles et
motrices primaires. En arrière de la zone motrice, l'aire somatosensorielle
primaire reçoit les signaux en provenance des différents organes des sens
(langue, nez, oreilles, yeux, peau), des articulations et des muscles.
Gustatifs, auditifs, visuels ou tactiles, ces signaux passent d'abord par
d'autres zones cérébrales (cervelet, formation réticulée, thalamus) avant de
parvenir jusqu'au cortex : l’individu en prend alors conscience sous forme de
sensations. L'une des réponses de base est le mouvement volontaire, contrôlé par
le cortex moteur primaire. Celui-ci a la forme d'un arc qui s'étend
approximativement d'une oreille à l'autre, à travers la voûte du cerveau, situé
parallèlement et en avant de l'aire somatosensorielle.
A chaque région du corps correspond
pratiquement une région des cortex primaire moteur et somatosensoriel. Ainsi, en
arrière du cerveau, sur la face interne des lobes occipitaux, se trouve le
cortex visuel primaire ; les aires auditives primaires sont situées dans les
lobes temporaux ; quant au sens olfactif, il est concentré dans une région
située à la base des lobes frontaux.
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LES AIRES SECONDAIRES DU
CORTEX |
À côté ou autour de chaque aire sensorielle
primaire se trouve son aire secondaire, puis les aires d'association et
finalement les aires motrices. Chaque aire secondaire établit de nombreux liens
avec son homologue de l'autre hémisphère du cerveau, avec toutes les aires
secondaires de son propre côté, et avec les aires d'association. Ces dernières
semblent avoir pour rôle de traiter l'information sensorielle et d'intégrer les
divers types de données en un tout porteur de sens : « ceci a l'allure d'une
fraise, a l’odeur d’une fraise et le goût de la fraise, ce doit donc être une
fraise ». Elles sont interconnectées et communiquent avec les aires
motrices.
Outre ces activités de base, le cortex joue un
rôle primordial dans les activités mentales, chacune d'entre elles étant
effectuée par une zone précise. Ce sont leurs interconnexions qui aboutissent à
l’apparition de la pensée. Les neurologues estiment que les niveaux les plus
élevés du cerveau établissent un modèle du monde réel, une figuration mentale.
Un tel modèle est établi par les dix milliards de neurones du cortex humain. Il
permet par exemple de faire émerger des souvenirs à la conscience. Dans ce
processus, on suppose que les régions corticales qui avaient été actives au
moment de la stimulation externe initiale sont réactivées. Quoi qu'il en soit
exactement, il est clair qu'une des fonctions principales du cortex des
mammifères est l’élaboration d’images mentales du monde environnant qui leur
permettent de s’y adapter de façon remarquable.
Voir aussi cognition ; audition ;
vision ; odorat ; toucher ; goût.
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