Maîtriser la présentation d'un devoir à l'oral (exposé)
Présenter un exposé n’est pas un exercice facile, ne
serait-ce que parce que vous devez prendre la parole en public.
Un excellent travail de recherche et de structuration de
votre travail peut être gâché si vous ne prenez pas garde aux écueils que
comporte l’exercice de l’exposé. Voici quelques conseils pour vous aider à vous
entraîner et à aborder sereinement l’exercice de la prise de parole en public,
de manière à mettre toutes les chances de votre côté.
Préparer ses notes et documents
Préparer n’est pas rédiger
Pour réussir la présentation orale d’un exposé,
il faut l’avoir bien préparé. Quand on ne maîtrise pas bien son sujet, on
bafouille, on s’embrouille et, finalement, on ne sait plus quoi dire…
Faire un exposé, ce n’est ni lire un texte rédigé à
l’avance, ni réciter un texte appris par cœur.
Pourquoi ? Parce que le rythme de la lecture et celui de
la parole ne sont pas les mêmes, et surtout parce que les règles de l’oral et
celles de l’écrit sont totalement différentes :
- Lorsqu’on lit, on a tendance à aller trop vite et à ne pas suffisamment
marquer les enchaînements logiques et les étapes du raisonnement. De plus, la
voix, un peu altérée par le trac, est monocorde : le risque est que le public
s’ennuie et cesse d’écouter.
- De même, lorsqu’on lit ou qu’on récite un texte écrit, on ne respecte pas
vraiment les règles de l’oral : normalement, à l’oral, on fait des phrases plus
courtes et plus simples, on respecte d’assez longues pauses, et on marque très
fortement la logique du discours (on dit explicitement, plusieurs fois au
besoin, quel est le rapport entre deux idées).
- Il faut noter également que lorsqu’on lit, on ne regarde que sa page de
lecture et pas son auditoire et que, par conséquent, on ne capte pas aussi bien
l’attention de son public.
Mais ne pas écrire son discours ne signifie pas qu’il ne
faille rien écrire du tout.
Au contraire, il est indispensable de préparer des
notes écrites non rédigées mais détaillées, comme une sorte de fil
conducteur qui guide le discours et soulage la mémoire.
Comment préparer le « fil conducteur » d’un exposé
Il existe différentes méthodes pour préparer les notes
d’un exposé. L’une des plus simples et des plus efficaces consiste à utiliser
autant de fiches cartonnées qu’il y a d’étapes dans le raisonnement. Sur
chaque fiche, on inscrit le titre de la partie et/ou de la sous-partie
concernée, ainsi qu’un résumé rapide, sous forme de notes rédigées, des idées
principales et des exemples que l’on souhaite y traiter.
Attention ! Pensez à écrire de
façon lisible et en suffisamment gros caractères sur ces fiches : cela permet
d’en prendre connaissance d’un simple coup d’œil, sans rompre le fil de son
discours, de ne pas perdre du temps à déchiffrer sa propre écriture ou d’avoir
l’air totalement perdu dans son propre exposé ; n’hésitez pas, pour plus de
clarté, à noter vos idées sous forme de tableaux, de schémas, de listes, etc.
- N’écrivez complètement que
l’introduction (pour faciliter le début de
l’exposé et éviter ainsi la panique ou le
« trou de mémoire »), les phrases de
transition entre les différentes parties (pour ne pas perdre le
fil de son discours) et la conclusion. Ces quelques phrases
rédigées doivent être courtes et faciles à
comprendre.
- Il est possible de commencer l’introduction par un exemple imagé, proche des
préoccupations de son public, de façon à accrocher d’emblée son attention.
- La conclusion peut être plus courte que celle d’un travail écrit : elle doit
surtout reprendre chacune des étapes du développement (voilà d’où on est parti,
voilà ce que l’on a montré, voilà ce que l’on a apporté) et ouvrir sur une
perspective plus générale.
Préparer ses documents
- Lorsque vous préparez les supports visuels de votre exposé (diapositives à
projeter), pensez à soigner la mise en page. Ne surchargez pas les
diapositives : inscrivez les points clés de votre raisonnement, mais ne
rédigez pas de paragraphes (qui seraient trop longs à lire « en situation ») ;
les diapositives doivent simplement servir de fil conducteur, de support
à votre discours.
- Limitez-vous à une idée par diapositive.
- Choisissez bien la taille de vos caractères : tout doit être lisible par
tous, jusqu’au fond de la classe.
- Pensez aux illustrations : cartes, frises chronologiques, images… (N.B. :
toute illustration doit avoir un titre, une légende si nécessaire ; indiquez sa
source s’il ne s’agit pas d’une illustration « personnelle »)
- Enfin, si vous avez prévu de distribuer à la classe des documents à l’appui
de votre exposé, soignez leur présentation, comme pour un devoir écrit.
Affronter la situation
Prendre la parole
Réussir un exposé est avant tout une question de
préparation ; mais il faut aussi affronter le fait de devoir parler en
public. Comme pour l’écriture, certains se sentent d’emblée plus à l’aise que
d’autres devant un public, mais la prise de parole, tout comme l’écriture, se
travaille.
Un exposé réussi implique de parler à haute et
intelligible voix. Il faut que les élèves qui sont au fond de la classe vous
entendent sans avoir besoin de tendre l’oreille. Articulez bien, ne marmonnez
pas, ne baissez pas la voix de façon imprévisible…
Pensez à créer un contact visuel avec votre
auditoire : ne regardez pas vos chaussures, ne passez pas non plus toute la
durée de l’exposé les yeux sur vos notes ou sur vos diapositives. Pour
intéresser votre public, il faut que vous montriez que vous vous adressez à lui.
Tâchez aussi de montrer que vous vous intéressez vous-même au sujet que vous
traitez.
Lutter contre le stress
Le stress ressenti au moment de prendre la parole
devant tout le monde est une réaction normale. Tout le monde a le trac
avant de s’adresser à un groupe ; cela prouve que l’on se sent impliqué et que
l’on a envie de réussir.
Cependant, il arrive que certaines personnes se sentent
complètement paralysées par l’angoisse, surtout lors des tout premiers exposés,
tant qu’on n’a pas encore confiance en sa capacité à prendre la parole en
public.
La meilleure façon de lutter contre cette angoisse,
c’est de bien préparer votre exposé, et de vous entraîner
suffisamment. Moins vous serez sûr de ce que vous allez dire, plus vous
aurez de difficultés à le dire. Ainsi, plus vous aurez répété votre discours à
haute voix (seul et/ou devant une ou plusieurs autres personnes pour vous
habituer à prendre la parole devant un « public »), plus vous le maîtriserez,
plus vous vous sentirez rapidement à l’aise lorsque vous serez en situation, et
plus vite les sensations désagréables liées au stress disparaîtront.
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