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modem
modem, appareil permettant l’échange d’informations entre ordinateurs via les lignes téléphoniques (voir réseaux informatiques).
Comme un ordinateur fonctionne avec des données numériques (signaux électriques à variation discontinue prenant les valeurs discrètes 0 ou 1) et qu’une ligne téléphonique véhicule des informations analogiques (signaux électriques à variation continue), le modem sert d’intermédiaire en convertissant les signaux digitaux en signaux analogiques et vice versa. À l’émission, le modem module le signal digital émis par l’ordinateur en une fréquence porteuse sur la ligne téléphonique ; à la réception, il démodule l’information de la fréquence porteuse pour obtenir le signal digital exploitable par l’ordinateur. D’où le terme modem qui provient, en fait, de la contraction de modulateur-démodulateur.
La vitesse de transmission d’un modem peut être exprimée en bauds (en hommage à l’ingénieur français Émile Baudot, inventeur du télégraphe multiple imprimeur en 1874), ou en bits par seconde (b/s). Les bauds caractérisent la fréquence de modulation (ou démodulation), c’est-à-dire le nombre de changements d’état du signal par seconde, alors que l’unité b/s mesure la quantité de bits transmis en une seconde. Or, plusieurs changements d’état du signal peuvent être utilisés pour coder un bit. Ainsi, le débit en bauds n’est pas toujours égal au débit en bits par seconde. Dans la pratique, la vitesse de transmission des modems est généralement donnée en bits par seconde (ou kilobits par seconde, Kb/s). Depuis le milieu des années 1990, les modems usuels, utilisés principalement par les particuliers, travaillent à des vitesses de transmission de 56 Kb/s, via un réseau téléphonique commuté (RTC). L’inconvénient de cette technologie réside dans le fait qu’un utilisateur naviguant sur le réseau Internet aura sa ligne de téléphone occupée, tant qu’il reste connecté au réseau. Aussi, de plus en plus de particuliers adoptent les technologies plus performantes utilisées par les entreprises, impliquant des modems possédant, au minimum, des vitesses de 128 Kb/s (correspondant à deux canaux séparés de 64 Kb/s) via un réseau numérique à intégration de services (RNIS), tel celui commercialisé en France par France Télécom sous le nom de Numéris. Les entreprises ont besoin généralement de débits bien plus élevés et utilisent, par conséquent, plusieurs lignes Numéris (par multiple de 64 Kb/s) ; les vitesses de leurs modems dépassent alors facilement les 256 Kb/s. Depuis la fin des années 1990, de nouvelles technologies permettent d’améliorer encore ce débit, en empruntant des réseaux de type ATM (Asynchronous Transmission Mode) ou WDM (Wave Division Multiplexing), associés à des modems dont les débits se chiffrent, respectivement, en mégabits par seconde (Mb/s) et gigabits par seconde (Gb/s). Les performances de ces nouvelles générations de modems à hauts débits, notamment les modems ADSL, destinés aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises et offrant jusqu’à 25 Mb/s en réception et 1 Mb/s en émission (technologie ADSL 2+), évoluent de pair avec celles des microprocesseurs, de façon exponentielle (voir nanosciences et nanotechnologies).
Outre leurs capacités de transmission, les modems perfectionnés ont d’autres fonctions comme la composition des numéros de téléphone, la réponse automatique ou l’appel renouvelé jusqu’à réponse du correspondant. Sans logiciels de communication (logiciel de messagerie électronique, par exemple), les modems ne sont d’aucune utilité pratique. |