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électronique, livre, en anglais e-book,tentative de synthèse entre le livre papier et le document numérique.

Un livre électronique est constitué d’un support particulier appelé papier électronique, qui présente les qualités d’affichage du papier mais qui peut être mis à jour de manière numérique — soit un papier réutilisable à volonté. Ce support repose sur l’utilisation d’une encre électronique intégrée dans le papier, qui présente la particularité de ne pas nécessiter d’énergie pour maintenir l’affichage. L’idée d’une encre électronique remonte aux années 1970 et revient à Nicholas Sheridon, un chercheur de la société Xerox. Elle a été développée depuis par des chercheurs du Media Lab au MIT (Massachusets Institute of Technology).

Le principe utilisé au MIT est celui d’un fluide composé de millions de microcapsules, qui sont des sphères transparentes de très petit diamètre, de l’ordre de 30 microns (soit 0,00003 m). Chaque sphère est constituée d’une enveloppe transparente qui contient un colorant et de minuscules grains de titane. Ce fluide est réparti uniformément sur une surface qui est ensuite prise en sandwich entre deux structures. Celle du dessus comprend une électrode et celle du dessous un réseau d’électrodes. L’idée est de changer la polarité du champ électrique autour de certaines microcapsules, de manière à faire monter ou descendre les grains de titane. Lorsqu’ils sont en haut, la sphère est blanche ; lorsqu’ils sont en bas, la sphère a la couleur du colorant. Une fois le changement de polarité réalisé, les sphères restent dans une position stable sans consommation d’énergie. Selon ce principe, une sphère devient l’équivalent d’un pixel sur un écran classique.

La qualité obtenue est bonne, puisque l’affichage ressemble à ce que l’on peut obtenir grâce à des imprimantes laser. De plus, on peut utiliser du papier comme support, ce qui permet de garder une certaine souplesse.

Une société appelée E-ink, dont le siège social se trouve à Cambridge (Massachusetts), a été créée en 1997 par des chercheurs du MIT pour développer et vendre cette technologie. Pour l’instant, leurs principales réalisations concernent des panneaux d’affichage de type publicitaire et des systèmes de signalétique. À plus long terme, ils envisagent de remplacer les différents types d’écrans (téléphones portables, ordinateurs, etc.) par leur papier électronique.

D’autres sociétés comme Lucent ou Philips, qui sont par ailleurs partenaires financiers de la société E-ink, se lancent sur ce marché. Ils annoncent l’apparition des premiers produits à l’horizon 2003.