Ecrivez-nous

Gramophone, premier appareil de reproduction des sons à partir de disques.

L’invention du gramophone, ou phonographe à disques, doit beaucoup à celle du téléphone. Quand l’Américain Graham Bell déposa en 1876 son brevet du téléphone, il n’imagina pas un instant que son invention pût également s’appliquer à l’enregistrement et à la conservation des sons. Mais deux hommes prirent rapidement conscience de cette possibilité, le Français Charles Cros et l’Américain Thomas Alva Edison. Le 30 avril 1877, Charles Cros déposa à l’Académie des sciences de Paris le brevet du paléophone, premier « procédé d’enregistrement et de reproduction des phénomènes perçus par l’ouïe ». Mais c’est l’Américain Thomas Edison qui, développant la même idée quelques mois plus tard, tira tous les bénéfices de cette découverte en brevetant son phonographe. Le dispositif d’enregistrement inventé par les deux hommes consistait à faire tourner un cylindre de cire recouvert d’une feuille d’étain, et à y imprimer les vibrations émises par une source sonore et transmises à un stylet par l’intermédiaire d’une membrane. Pour la lecture des sons, le procédé était le même mais inversé.

En 1887, les travaux de l’Allemand Emil Berliner conduisirent à l’élaboration d’un nouvel appareil, le gramophone, où le cylindre de cire était remplacé par un disque en ébonite. Sur le gramophone, Berliner employa un nouveau procédé de gravure latérale dans un sillon concentrique de profondeur régulière, creusé sur toute la surface du disque. La reproduction des sons, beaucoup plus fidèle, permit désormais la reproduction de la musique.

Le gramophone connut rapidement un immense succès. Différents chercheurs lui apportèrent des améliorations : le matériau utilisé pour fabriquer les disques devint plus souple, plus léger, plus solide ; les disques eux-mêmes devinrent plus petits et plus maniables. L’aiguille utilisée pour la reproduction des sons se fit plus fine, plus précise (diamant ou saphir). Enfin, les différents progrès de la science permirent d’améliorer l’environnement mécanique et acoustique du gramophone : amplificateur, enceintes, bras électrique pour la lecture, procédés d’enregistrement plus rapides et plus précis, etc.

En 1925, l’Américain Maxfield mit au point l’électrophone qui reproduisait les sons électroniquement. Cette découverte sonna le glas du gramophone, auquel succédèrent les inventions de la chaîne haute fidélité et du son stéréophonique, puis numérique. Voir aussi Son, enregistrement et reproduction du.