La presse écrite regroupe à la fois les quotidiens, les magazines et les publications spécialisées. Quelque 30 millions de personnes lisent, chaque jour, un quotidien régional ou national.

Quelles sont les principales rubriques d'un journal ? Quels sont ses objectifs et ses contraintes ? À quelles règles son écriture et sa mise en page répondent-elles ?

Il faut d'abord distinguer les quotidiens des hebdomadaires (qui paraissent une fois par semaine), des mensuels (qui paraissent une fois par mois), des bimestriels (qui paraissent deux fois par mois) ou des trimestriels (qui paraissent une fois par trimestre).

Certains quotidiens, comme le Monde, le Figaro, Libération, France Soir, la Croix, le Parisien, l'Humanité, sont nationaux : ils sont diffusés sur l'ensemble du territoire. D'autres, comme Ouest France (le plus gros tirage de la presse quotidienne), la Voix du Nord, le Provençal, les Dernières Nouvelles d'Alsace, sont régionaux.

La presse généraliste qui présente des informations d'ordre politique, économique et social, se différencie de la presse spécialisée, qui traite de domaines spécifiques (l'Équipe, pour le sport, les Échos ou la Tribune pour l'économie, etc.). La presse magazine est, dans l'ensemble, assez spécialisée : magazines féminins, décoration, enfants, auto, multimédia, etc. Enfin, certaines publications émanent d'un parti politique (l'Humanité est l'organe du parti communiste) ou d'une association. On parle alors de presse d'opinion.

L'organisation du journal, de page en page, reflète l'importance accordée aux différentes rubriques : par exemple, dans le Monde, les pages consacrées à l'étranger sont nombreuses et placées au début du journal. Dans le Parisien, au contraire, les premières pages privilégient l'actualité de proximité.

La première page d'un quotidien, la « une », a une importance particulière : vitrine du journal, elle présente en gros titre la nouvelle qui a été sélectionnée comme la plus importante. Elle donne également les principales informations du jour, annonçant ainsi le contenu du journal (débuts d'articles et renvois aux pages intérieures). Pour attirer le lecteur et piquer sa curiosité, on place parfois à la « une » un titre humoristique ou emphatique (« la tempête du siècle »), une photo spectaculaire, un dessin humoristique, etc.

On appelle mise en page la disposition des articles, des illustrations et de la publicité dans l'espace de la page. Grâce à la typographie (forme et taille des caractères), les titres sont mis en valeur. Dans chaque rubrique, les articles sont hiérarchisés à l'aide de titres plus ou moins gros.

Un article est composé d'un texte, d'un titre (voire plusieurs : surtitre, titre, sous-titre) et d'un chapeau : ce dernier résume l'information délivrée par l'article. Le texte commence souvent par une accroche, une anecdote, une citation qui invite à lire l'article. Le style doit être précis et direct, faisant souvent appel à des phrases courtes et à des formules imagées.

Les journalistes prennent connaissance des informations le plus souvent par le biais des dépêches d'une agence de presse (comme l'AFP ou AP) ou grâce à des communiqués de presse. Ils doivent les trier, les sélectionner, leur accorder plus ou moins de place selon leur importance, donc les hiérarchiser.

Les informations sont ensuite recoupées et approfondies (à l'aide d'une enquête, d'un reportage ou d'une interview), avant d'être rédigées et commentées dans le style propre au journal.

Un journal ne se contente pas de livrer à ses lecteurs une information brute et vérifiée : il leur fournit des éléments facilitant la compréhension (rappels historiques ou précisions géographiques, etc.).

Les journalistes mettent également les informations en perspective. S'ils doivent s'efforcer de présenter les choses de façon objective (sans faire état de leur opinion personnelle), ils se livrent également à des analyses de l'actualité, à des commentaires, voire, parfois, à des prévisions.

Dans l'écriture journalistique, les types de discours les plus représentés sont les discours narratif et explicatif (le discours descriptif est plus marginal).

Le discours argumentatif est essentiellement présent dans les éditoriaux et les critiques.

L'article est le texte de base. Il rapporte un fait, en mettant en évidence ses causes et ses conséquences.

Il répond aux questions Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?

La brève est une information très courte, réduite à un seul paragraphe, souvent en dernière page. Elle ne comporte ni titre ni signature.

Le reportage est un témoignage direct du journaliste, sur le terrain. Il fait part au lecteur de sa vision personnelle et communique ses émotions.

L'interview est constituée par le dialogue d'un journaliste et d'une personnalité. On attend d'une bonne interview des révélations que la personne interrogée ne comptait pas faire. En général, l'interview est recomposée par le journaliste.

L'enquête fait le point sur une question d'actualité (une catastrophe, une crise politique, une guerre), une situation (le sort de réfugiés, les conditions de vie d'un groupe social), une personne (un homme d'État, un artiste). Elle s'appuie sur une importante documentation et de nombreux témoignages. Rédigée souvent par plusieurs journalistes, elle rassemble plusieurs types d'articles.

L'éditorial, souvent placé à la « une », signé du rédacteur en chef ou du directeur du journal, prend position sur l'actualité. En prenant la défense de certaines causes, en dénonçant des injustices ou des abus, il définit la ligne éditoriale du journal.

La critique émane généralement d'un journaliste spécialisé, qui juge des qualités d'un spectacle, d'un film, d'un roman ou d'un restaurant…

Le billet, beaucoup plus court, est un article d'humeur, souvent surprenant ou humoristique, dont la chute est amusante ou incisive.