La concordance des temps
Il existe une sorte d'accord entre le temps utilisé dans
la proposition principale et celui qu'on trouve dans la proposition subordonnée.
Quelles sont les règles de la concordance des temps ?
Quels cas faut-il envisager ? Toutes les règles sont-elles encore d'usage dans
la langue courante ?
1. Le verbe de la proposition subordonnée doit
s'employer à l'indicatif
1.1. Le verbe de la proposition principale est au
présent ou au futur simple
Si le verbe de la proposition principale est employé au
présent ou au futur simple de l'indicatif, le verbe de la proposition
subordonnée est :
— au présent si les actions exprimées par les
deux verbes sont simultanées ;
Ex. : Oncle Ernest affirme que
j'ai des dispositions pour l'acrobatie.
— à l'imparfait ou au passé composé si
l'action exprimée par le verbe de la subordonnée est antérieure à celle exprimée
par les verbes de la principale ;
Ex. : Mon père prétend que je
n'ai pas assez travaillé cette
année.
— au futur simple si l'action exprimée par le
verbe de la subordonnée est postérieure.
Ex. : Ma grand-mère espère que je
ferai mon droit et que je serai
notaire.
1.2. Le verbe de la proposition principale est à un
temps passé
Si le verbe de la proposition principale est employé au
passé (imparfait, passé simple, passé composé, etc.), le verbe de la proposition
subordonnée est :
— à l'imparfait si les actions exprimées par les
deux verbes sont simultanées ;
Ex. : Oncle Ernest affirmait que son neveu
avait des dispositions pour l'acrobatie.
— au plus-que-parfait si l'action exprimée par le
verbe de la subordonnée est antérieure ;
Ex. : Le père de Julien prétendait que son fils
n'avait pas assez travaillé durant
l'année.
— au futur du passé (conditionnel présent) si
l'action exprimée par le verbe de la subordonnée est postérieure.
Ex. : Sa grand-mère espérait qu'il
ferait son droit et qu'il serait
notaire.
Remarque : il se peut que le présent de
l'indicatif soit employé dans une subordonnée dépendant d'un verbe principal au
passé : c'est le cas s'il s'agit d'exprimer une vérité générale, valable quelle
que soit l'époque considérée.
Ex. : Mes grands-parents disaient toujours que toute
peine mérite salaire.
1.3. Récapitulatif
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Verbe de la principale au présent ou futur simple |
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Verbe de la principale au passé |
Action simultanées |
Présent |
Imparfait |
Action antérieure dnas la subordonnée |
Imparfait ou passé composé |
Plus-que-parfait |
Action postérieure dans la subordonnée |
Futur simple |
Futur du passé |
2. Cas où le verbe de la proposition subordonnée doit
s'employer au subjonctif
2.1. Le verbe de la proposition principale est au
présent ou au futur simple
Si le verbe de la proposition principale est employé au
présent ou au futur simple de l'indicatif, le verbe de la proposition
subordonnée est :
— au présent (du subjonctif) si l'action qu'il
exprime est simultanée ou postérieure à celle qu'exprime le verbe de la
principale ;
Ex. : Je ne tire pas les rideaux afin que la lumière
me réveille.
— au passé (du subjonctif) si l'action qu'il
exprime est antérieure à celle qu'exprime le verbe de la principale.
Ex. : Je regrette que l'été soit
déjà terminé.
2.2. Le verbe de la proposition principale est à un
temps passé ou au conditionnel
Dans la langue soutenue :
— le présent du subjonctif est remplacé par l'imparfait
du subjonctif ;
Ex. : Il ne tirait pas les rideaux afin que la
lumière le réveillât.
— le passé du subjonctif est remplacé par le
plus-que-parfait du subjonctif.
Ex. : Il regrettait que l'été
fût déjà terminé.
Dans la langue courante, l'imparfait et le
plus-que-parfait du subjonctif ne sont pas utilisés ; on emploie donc le présent
et le passé du subjonctif dans la subordonnée, quand bien même le verbe de la
principale est au passé.
Ex. : Je ne tirais pas les rideaux afin que la
lumière me réveille.
2.3. Récapitulatif
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Verbe de la principale au présent ou futur simple |
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Verbe de la principale au passé |
Actions simultanées au action postérieure dans la subordonnée |
Présent du subjonctif |
Imparfait du sudjonctif
(dans la langue soutenue) |
Action antérieure dnas la subordonnée |
Passé du sudjonctif |
Plus-que-parfait du sudjonctif
(dans la langue soutenue) |
3. Cas d'une proposition subordonnée de condition
introduite par si
Dans un système hypothétique (principale + subordonnée
de condition introduite par si), on emploie :
— le conditionnel présent si le verbe de la
subordonnée est à l'imparfait ;
Ex. : Si je pouvais,
j'entreprendrais ce voyage l'été prochain.
— le conditionnel passé si le verbe de la
subordonnée est au plus-que-parfait.
Ex. : Si j'avais pu, j'aurais
entrepris ce voyage l'été dernier.
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