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Les inégalités d'accès aux traitements dans le monde

La Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) a affirmé pour chacun le « droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille ». Le droit à la santé est ainsi l’un des droits fondamentaux de l’homme.

Pourtant, l’une des plus grandes inégalités dans le monde concerne l’accès aux soins médicaux. Certains pays, en effet, n’ont pas les moyens de mettre en place un système de santé efficace.

UN DROIT GLOBAL

Pour atteindre un objectif aussi ambitieux que celui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « jouir du meilleur état de santé physique et mentale susceptible d’être atteint », il faudrait que chaque habitant de la planète, à tout moment :

- ait accès à suffisamment d’eau pour se laver et d’eau potable pour boire et cuire ses aliments ;

- ait accès à une nourriture de qualité, suffisamment variée, en quantité suffisante ;

- puisse vivre et travailler dans un environnement sain ;

- puisse bénéficier d’un système de soins accessible, aussi performant que possible, qui lui assure d’être soigné sans discrimination (de richesse, d’âge, de sexe, de nationalité, de religion, etc.) ;

- puisse bénéficier d’une éducation de base à la santé.

DES INÉGALITÉS CRIANTES

Les inégalités dans le monde en ce qui concerne l’accès à la santé et aux soins sont criantes. Les deux exemples suivants le montrent clairement.

Il y a plus de 30 années de différence entre l’espérance de vie dans les pays en développement et dans les pays riches. Aux deux bouts de l’échelle : les femmes japonaises (85 ans en 2003) et les hommes de Sierra Leone (32 ans en 2003) ;

Plus de 10 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque année, la plupart dans les pays en développement (par exemple, près d’un enfant sur trois en Sierra Leone).

DES MESURES INDISPENSABLES

Pour assurer à chacun un meilleur accès aux soins, de nombreux pays ont mis en place, parfois avec l’aide des organisations internationales ou des organisations non gouvernementales (ONG), des programmes de santé publique qui incluent notamment :

- des travaux d’infrastructure destinés à assurer l’approvisionnement en eau et son assainissement, ainsi que l’évacuation des déchets et des eaux usées ;

- des programmes de nutrition pour détecter et soigner les enfants sous-alimentés ou carencés, ainsi que des campagnes d’éducation à la nutrition ;

- des programmes de vaccination (rougeole, tuberculose, tétanos, diphtérie, etc.) destinés à protéger les enfants contre certaines maladies infectieuses ;

- des programmes de « santé maternelle » destinés en particulier à informer les jeunes sur la contraception, à assurer un suivi des grossesses, à superviser les accouchements et à mettre en place des plans de suivi médical et nutritionnel des tout-petits ;

- la construction d’établissements de soins (dispensaires, hôpitaux) afin de soigner les blessés et les malades, de préférence gratuitement et sans discrimination.

LUTTER CONTRE LES MALADIES INFECTIEUSES

Les maladies infectieuses sont la première cause de mortalité dans le monde (elles tuent 17 millions de personnes chaque année). Les enfants sont leurs premières victimes.

Les maladies les plus meurtrières chez les enfants sont les infections respiratoires et intestinales, le paludisme, la rougeole, le sida, le tétanos, etc. Pour la plupart d’entre elles, on dispose de vaccins ou de médicaments efficaces. Pourtant, un habitant de la planète sur trois (essentiellement en Afrique et en Asie) n’a accès ni à la vaccination, ni aux médicaments de base pour lutter contre ces maladies.

Le sida est actuellement la première cause de mortalité chez les adultes, et la cinquième chez les enfants de moins de 5 ans. Environ 42 millions de personnes (dont 2,5 millions d'enfants) sont actuellement infectés par le virus du sida : parmi ces malades, 95 % vivent dans un pays pauvre et très peu bénéficient d’un traitement.

Le traitement actuel du sida (la trithérapie antirétrovirale) est constitué de médicaments qui sont tous protégés par des brevets. Les grands laboratoires veulent protéger leurs revenus et continuer à vendre au prix fort leurs inventions, tandis que les pays pauvres, devant la gravité de la situation, réclament que soient produits des médicaments génériques moins coûteux.

qu'est-ce qu'un médicament générique ?
qu'est-ce qu'un médicament générique ?
Les lois internationales actuelles considèrent que les médicaments sont des produits commerciaux, comme les téléviseurs ou le café. Un laboratoire pharmaceutique qui découvre une nouvelle molécule (par exemple la molécule du paracétamol, contre la douleur et la fièvre) va la protéger à l'aide d'un brevet, destiné à empêcher quiconque de la copier pendant 20 ans. Le brevet permet à l'inventeur de s'assurer les revenus de sa découverte, et rémunère donc après coup la recherche qui a été nécessaire. D'un certain point de vue, ce sont donc les brevets qui financent la recherche et permettent l'invention de nouveaux médicaments.
Au bout de 20 ans, la molécule découverte n'est plus protégée par son brevet : on dit que l'invention « tombe dans le domaine public ». Dès lors, les autres laboratoires peuvent la copier de manière légale et la vendre sous leur propre marque, généralement moins cher : on appelle ces copies des génériques (il existe donc généralement plusieurs génériques).
Les médicaments génériques sont ainsi des médicaments comme les autres (aussi légaux, aussi sûrs et aussi efficaces), mais vendus moins chers ! Ils présentent donc un intérêt crucial pour les pays pauvres.

Cette situation, particulièrement grave dans le cas du sida, se retrouve pour d’autres maladies infectieuses, pour lesquelles l’accès aux médicaments est difficile, voire impossible. Parce qu’elles touchent les pays pauvres et qu’elles ne rapportent donc pas suffisamment d’argent aux laboratoires pharmaceutiques, certaines maladies sont négligées et font l’objet de peu de recherches. C’est par exemple le cas de la maladie du sommeil, pourtant mortelle dans 100 % des cas si elle n’est pas soignée. Or, pour ces maladies, de nouvelles méthodes de diagnostic et de nouveaux médicaments sont indispensables.

Bien que les pays du monde aient reconnu que la santé est plus importante que le commerce, rien de concret n’a pour l’instant permis d’élargir véritablement l’accès des populations aux traitements essentiels.

Les populations des pays pauvres continuent de mourir faute de pouvoir acheter les médicaments dont elles ont besoin.