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La cohérence du texte

Un texte (du latin textum signifiant « tissu ») est un ensemble clos d'énoncés. Un texte ne peut être compris que s'il est cohérent, c'est-à-dire si ses différents éléments sont reliés entre eux par des rapports de sens étroits.

Quels procédés contribuent à la cohérence d'un texte ?

1. Les procédés de reprise

1.1. Les deux sortes de reprise

Dans le roman de Conan Doyle, le Monde perdu, des explorateurs découvrent une région restée au stade de la Préhistoire : « J'ai dit qu'une épaisse bordure de verdure surplombait en saillie le bord de l'escarpement. Or, de cette frange avait émergé un objet noir et luisant. Comme il s'avançait lentement en plongeant au-dessus du gouffre, nous vîmes à loisir qu'il s'agissait d'un très gros serpent avec une tête plate en forme de bêche. Il ondula et secoua ses anneaux au-dessus de nous pendant une minute. »

Ce texte permet de distinguer les reprises nominales (par exemple, le groupe nominal cette frange qui reprend une épaisse bordure) des reprises pronominales (par exemple, le premier pronom personnel il qui reprend un objet noir et luisant).

Remarque : une reprise pronominale ne peut être assurée que par un pronom représentant (le plus souvent un pronom personnel de la 3e personne ou un pronom démonstratif).

1.2. Les reprises nominales

On distingue :

— les reprises nominales fidèles ; le nom est répété mais précédé d'un autre déterminant ; par exemple, l'article indéfini un devient l'article défini le ou le devient le déterminant démonstratif ce (ou cet). Les expansions qui accompagnaient initialement le nom sont alors le plus souvent supprimées (ainsi Conan Doyle aurait pu écrire : « Or, de cette frange avait émergé un objet noir et luisant. Comme l'objet s'avançait lentement en plongeant au-dessus du gouffre… ») ;

— les reprises nominales infidèles. Le groupe nominal est repris soit par un synonyme (cette frange pour une épaisse bordure), soit par un terme générique (par exemple, le reptile pour un très gros serpent), soit par une périphrase (par exemple, cet animal diabolique pour un très gros serpent).

2. Les connecteurs

On appelle connecteurs (ou mots de liaison) des mots ou des groupes de mots servant à indiquer le rapport de sens existant entre deux propositions, deux phrases, voire deux paragraphes.

2.1. Les classes grammaticales des connecteurs

Selon le cas, un connecteur peut être :

— un adverbe (alors, ensuite, cependant, etc.) ou une locution adverbiale (tout à coup, en face de, de plus, etc.) ; on parle alors souvent d'adverbes de liaison ;

— une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car) ;

— une conjonction de subordination (quand, comme, puisque, quoique, etc.) ou une locution conjonctive (pendant que, parce que, si bien que, etc.).

Un GN complément circonstanciel placé en tête de phrase peut également remplir le rôle de connecteur.

2.2. Les trois sortes de connecteur

On distingue trois sortes de connecteur :

— les connecteurs temporels, qui permettent de rendre compte de la chronologie des événements (puis, alors, la veille, quelques années plus tard, etc.) ; ces connecteurs sont essentiellement employés dans les textes narratifs ;

— les connecteurs spatiaux, qui permettent d'organiser les éléments d'une description ; on les trouve essentiellement employés dans les textes descriptifs, le plus souvent par couples (à droite/à gauche, au-dessus/en dessous, au premier plan/à l'arrière-plan, etc.) ;

Ex. : « Au-dessus de nos têtes, cerné par des ombres noires, se dessinait un halo de ténèbres plus profondes : sûrement ce ne pouvait être que l'ouverture d'une caverne. » (op. cit.)

— les connecteurs logiques, qui permettent d'établir un rapport de sens entre deux idées ou deux faits.

Ex. : « Une seule fois une créature aux pattes arquées tituba lourdement parmi des ombres : un ours ou un fourmilier… Ce fut l'unique manifestation de vie au sol que je perçus dans la grande forêt. Et pourtant certains signes nous apprirent que des hommes vivaient dans des recoins mystérieux. » (op. cit.)

Les connecteurs logiques les plus usuels peuvent ainsi être classés selon le rapport de sens qu'ils établissent.

Rapport de sens Connecteurs usuels
Explication et justification car, en effet, par exemple, en particulier, etc.
Opposition mais, or, cependant, néanmoins, pourtant, toutefois, en revanche, etc.
Reformulation autrement dit, en d'autres termes, en bref, etc.
Addition et, aussi, également, de même, d'ailleurs, de plus en outre, etc.
Enumération d'abord, ensuite, et puis, enfin, etc.
Conséquence et conclusion donc, c'est pourquoi, aussi, ainsi, par conséquent, enfin, finalement, en résumé, en conclusion, etc.
Les connecteurs logiques sont très représentés dans les textes explicatifs et argumentatifs.

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